Marie Uribe De La Palma
Une invitation aux voyages des sens
Son nom d’artiste peintre : « De La Palma« , lui vient, en 2017, un an après avoir commencé à peindre, lors d’un voyage en Italie à Florence, une ville riche en artistes, riche en histoire. De la photographie à la peinture, elle se découvre une nouvelle vocation en renouant avec ce qui l’a construit et déconstruite : le voyage.
La peinture est une continuité, de l’appareil à l’oeil, de l’oeil à la main, de la main au papier/mur/toile, tout se suit. Palma signifie autant le palmier que la paume, avec ce mot seul, la notion de nature et de travail manuel est englobé. Ce nom qui l’a vu renaître en temps qu’artiste lui apparaît comme une évidence, car c’est aussi le nom de ses ancêtres et d’une certaine façon, une manière, pour elle, de les honorer et de leur redonner vie.
Au coeur de ses oeuvres : l’humain ; et ce qui la fascine et l’inspire : la nature.
L’homme, la nature, la nature de l’homme, l’homme et la nature…leur interdépendance, leur co-existence. Dans la photo, dans la peinture, et même dans ces moments intenses en immersion sur les chemins de Saint-Jacques, l’humain est présent. Son regard, son émotion, capturer son état d’âme, donner vie à sa vision de l’autre, sublimer dans l’abstrait ou les détails est un challenge qui la stimule.
Randonner sur le chemin de Compostelle avec Marie, en reliant Porto à Saint-Jacques, fut une sacrée expérience, physiquement bien entendu mais surtout humainement.
Présente bien en amont, Marie m’a fait profiter de ses conseils en matière de préparation physique et de matériel, tout en me parlant de son expérience et de la philosophie du Chemin. Comptant sur mon passé de randonneur des montagnes bulgares et mes années de longues balades urbaines, je me suis mis en condition doucement sans prendre la pleine mesure des mises en garde de Marie concernant ma condition physique et la difficulté d’accumuler des efforts physiques sur plusieurs jours. Or Compostelle ce n’est pas une balade dominicale, c’est du sport. Heureusement, la beauté du chemin, les rencontres humaines, les bonnes idées et les bons plans de Marie, son soutien moral, ses encouragements, sa bonne humeur et son espièglerie m’ont permis de passer d’excellents moments, pleins de joie malgré la fatigue et parfois la douleur. Cela m’a permis de prendre conscience de nombreuses choses sur lesquelles travailler… d’ailleurs nous avons établi ensemble un plan d’attaque pour améliorer ce qui était améliorable à l'avenir dans mon quotidien. Ce qui est sûr, c’est que sans elle, il me serait arrivé moins de belles choses ; elle m’a poussé à donner le meilleur de moi et cela n’a pas de prix.
Je n’irai pas jusqu’à parler de cheminement spirituel mais, une chose est sûre, mon chemin fut parsemé de petits moments de pur bonheur, des moments pleins de grâce que je garde précieusement dans mon cœur.